SH SVEAAS ET AL.
La thérapie physique a une grande importance lors du traitement de la spondylarthrite. Traditionnellement, l’accent est mis sur les exercices de gymnastique, afin d’améliorer la mobilité. En outre, les personnes concernées ont un risque plus élevé de subir une maladie cardio-vasculaire. Mais il est prouvé que ce risque peut être sensiblement réduit par un entraînement d’endurance et de musculation. Par conséquent, le but de cette étude était d’examiner l’efficacité d’un programme d’endurance et de musculation intensif sur ce risque-là. L’effet sur le système cardio-vasculaire devait également être élucidé.
Dans une étude randomisée en simple aveugle, le groupe d’entraînement a effectué un entraînement de musculation et d’endurance de douze semaines, tandis que le groupe de contrôle a continué le traitement suivi jusqu’alors. L’activité de la maladie dans le cas de la spondylarthrite (ASDAS et BASDAI), la restriction fonctionnelle dans le quotidien (BASFI) ainsi que les facteurs de risque pour les maladies cardio-vasculaires, mesurés par la rigidité artérielle (ALX) et la fréquence du pouls (PWV), ont fait office de paramètres de comparaison. La forme respiratoire (VO2) a également été prise en compte.
Nette amélioration
24 patients spondylarthritiques ont participé à cette étude, parmi eux dix ont effectué le programme d’entraînement. En ce qui concerne l’activité de la maladie mesurée en ASDAS la moyenne a baissé de 0,7 points. Sur l’échelle BASDAI, l’activité de la maladie a même baissé de 2,0 points (sur un total de 10 points). La fonction dans le quotidien s’est améliorée de 1,4 point. En ce qui concerne la rigidité artérielle, une nette amélioration de 5,3 points a également été enregistrée, en ce qui concerne la fréquence du pouls c’étaient 0,3. La forme respiratoire finalement s’est améliorée chez le groupe d’entraînement de 3,7 points. Aucun effet secondaire handicapant n’est apparu.
Les auteurs concluent qu’un entraînement de musculation et d’endurance intensif réduit aussi bien l’activité de la maladie que le risque d’une maladie cardio-vasculaire chez les personnes concernées par la spondylarthrite. Cette conclusion coïncide avec les résultats de l’étude consacrée au mouvement dans la maladie de Bechterew, menée par la professeure Karin Niedermann en collaboration avec la SSSA, qui a été récompensée en 2011 par un prix de la Ligue européenne contre le Rhumatisme (EULAR).
SH Sveaas, IJ Berg et al. «Efficacy of High Intensity Exercise on Disease Activity and Cardiovascular Risk in Active Axial Spondyloarthritis.»PLoS One.2014 Sep 30; 9 (9). Institute of Clinical Medicine, University of Oslo, Norway.