On sait que la spondylarthrite ankylosante (axSpA) entraîne des modifications de l’image radiographique de la colonne vertébrale, qui peuvent à leur tour entraîner des troubles fonctionnels chez les personnes concernées. Jusqu’à présent, la recherche n’avait toutefois pas réussi à établir de manière uniforme dans quelle mesure le sexe des patients avait une influence sur ces modifications. Des chercheuses et chercheurs suisses ont voulu changer cette situation et ont utilisé pour cela des données de la banque de données suisse de la spondylarthrite SCQM. L’étude a été réalisée avec la participation de la SSSA et a été soutenue financièrement par la Fondation suisse pour la spondylarthrite. Les médecins-conseil de la SSSA, Pr Adrian Ciurea, Dre Pascale Exer et PD Dr Michael J. Nissen, ainsi que le lauréat du Prix de la recherche sur la spondylarthrite 2019, Dr Raphael Micheroli, font partie de l’équipe de recherche.
Grande influence du sexe
Pour l’étude, 505 personnes avec un diagnostic d’axSpA (spondyloarthrite axiale) confirmé ont été incluses, dont 188 femmes et 317 hommes. Seules les personnes dont les radiographies de la colonne vertébrale étaient disponibles tous les deux ans ont été incluses. Les radiographies ont été évaluées indépendamment par deux lecteurs selon le Stoke Ankylosing Spondylitis Spinal Score (mSASSS). Une progression de la maladie a été définie comme une augmentation de ≥2 unités mSASSS en deux ans. La relation entre le sexe et la progression a été étudiée à l’aide de modèles d’équations d’estimation.