Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ont démontré leur efficacité dans le traitement de la douleur et de la raideur en cas de spondyloarthrite axiale. Ils restent les médicaments de premier choix pour traiter ces symptômes également dans les recommandations internationales mises à jour en 2022. Si aucun symptôme n’apparaît plus sous ce traitement, ces médicaments peuvent aussi être pris à plus long terme en tenant compte du profil de risque.
Le dosage dépend des symptômes: utilisation «en cas de besoin» jusqu’à la dose maximale autorisée d’un seul AINS, si cette dose est nécessaire pour prévenir totalement les symptômes et en l’absence d’effets secondaires ou de contre-indications. Dans une telle situation, les médicaments biologiques (anti-TNF et anti-interleukine 17) et les nouveaux inhibiteurs de Janus kinase ne sont pas autorisés.
En cas de prise continue d’AINS, des contrôles de laboratoire sont effectués à la consultation de rhumatologie et l’indication du traitement par AINS est régulièrement vérifiée. Les éventuels effets secondaires ou contre-indications apparus au cours de l’évolution doivent être pris en compte et l’indication d’options thérapeutiques alternatives doit être étudiée.
Il convient également de mentionner le risque accru connu de complications cardiovasculaires en cas de prise prolongée d’AINS. Cependant, grâce à leur effet anti-inflammatoire, les AINS semblent plutôt avoir un effet protecteur dans le cas de la spondyloarthrite axiale et réduire le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral.
Pr Adrian Ciurea, Directeur de clinique adjoint, Clinique de rhumatologie, Hôpital universitaire de Zurich
Cet article est tiré de la rubrique «l’avis du spécialiste» de la revue «vertical». Devenez membre vous aussi et recevez d’autres conseils précieux pour faire face à la spondylarthrite ankylosante.