Qu’en est-il du retard de diagnostic et qu’est-ce qui est fait pour y remédier? Comment les personnes concernées peuvent-elles contribuer elles-mêmes à un traitement efficace de leur maladie? Vous en apprendrez davantage dans la vidéo. De plus, PD Dr Michael Nissen parle des possibilités qu’offriront les nouvelles méthodes de traitement dans un avenir proche.
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Le délai de diagnostic dans la spondylarthrite reste un gros problème. Actuellement, en Suisse, on a cinq ou six ans de délai en moyenne. Chez certaines populations, comme des femmes de 40 ans, c’est beaucoup plus long. Donc, c’est un gros problème. On travaille activement, surtout dans l’éducation, pour essayer d’améliorer les connaissances de cette maladie chez les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, aussi les étudiants en médecine, puis nos collègues en médecine, pour connaître la maladie. Mais c’est vrai que c’est difficile, il y a beaucoup de gens qui ont du mal de dos. Et la plupart des gens qui ont du mal de dos n’ont pas la spondylarthrite. Donc, c’est là la subtilité: d’essayer de comprendre est-ce qu’il s’agit bien d’une spondylarthrite ou d’autre chose. Donc, je pense, en tant que rhumatologue, c’est très important aussi s’il y a des doutes de voir un spécialiste, de faire des examens appropriés, de décider s’il y a une spondylarthrite ou pas, parce qu’évidemment la prise en charge d’une spondylarthrite, c’est très différent d’un mal de dos commun qui est beaucoup plus fréquent.
Une fois que la maladie a été reconnue, comment les personnes atteintes peuvent-elles contribuer à un bon traitement, quelles sont leurs responsabilités ou a quoi doivent-elles particulièrement faire attention?
Donc les patients, je pense, ont un rôle-clé dans la prise en charge. C’est très important de comprendre de quoi il s’agit. Donc c’est un peu au médecin d’expliquer cette pathologie au patient. Mais je pense que c’est très important que le patient fait l’éducation de l’autre côté pour mieux comprendre la situation, pour poser les bonnes questions au médecin, pour bien comprendre le pour ou le contre du traitement, et mène des investigations. Et certaines investigations s’il y a des complications potentielles. Donc, il faut voir si c’est nécessaire, si c’est approprié. Puis, c’est une collaboration entre le médecin et le patient pour décider du traitement le plus approprié, à quel moment il faut traiter. Il faut discuter du pour et du contre. Quelles sont les probabilités que ça va m’aider, c’est quoi la probabilité des complications, pour décider ensemble à quel moment et si un traitement est nécessaire.
Est-ce qu’on peut dire que les personnes atteintes peuvent envisager l’avenir d’une meilleure façon aujourd’hui qu’il y a quelques années?
Donc, oui, au sujet de nouveaux traitements, c’est un temps qui est très passionnant pour la spondylarthrite, on a de plus en plus de traitements qui arrivent sur le marché. Donc, c’est plus compliqué, il faut choisir quel traitement il faut donner à quel patient à quel moment. Donc on attend avec impatience ces concepts de médecine de précision pour nous aider à ne pas juste avoir des chiffres statistiques de bonne réponse, mais capables de dire: pour ce patient on a besoin de ce médicament à ce moment-là. Ou ce médicament-là, il faut l’éviter parce qu’il y a trop de risques potentiels et d’effets secondaires. On n’est pas encore là. On a, je pense, pour l’instant cette expérience d’avoir suivi beaucoup de patients avec la spondylarthrite pour savoir quel traitement il faut donner à quel moment. Mais, je pense, il y aura des profils de biomarqueurs qu’on peut tester dans nos prises de sang, par exemple, dans l’avenir proche qui vont beaucoup nous aider à choisir le traitement le plus efficace.