Image: Silas Zindel
Génétique et origine
Pour comprendre comment une maladie peut être traitée, il faut d’abord comprendre comment elle «fonctionne». Pour cela, il est également important de comprendre comment la maladie se développe. Si l’on sait comment une maladie se développe, on pourrait théoriquement trouver comment empêcher son apparition ou comment la guérir. Lorsqu’on cherche la cause d’une maladie, on en vient rapidement à la génétique. Et dans ce domaine, la médecine a fait de grands progrès ces dernières années. Mais la recherche sur les origines et les causes de la spondylarthrite se poursuit.
Médicaments et évolution
La compréhension de plus en plus précise des processus se déroulant dans le corps en cas de spondylarthrite a également permis de développer des médicaments de plus en plus efficaces pour influencer ces processus. Les médicaments permettent aujourd’hui à de nombreuses personnes concernées de vivre mieux, mais il est important de mieux comprendre les effets et les effets secondaires ainsi que l’interaction avec d’autres facteurs. Il a ainsi par exemple pu être démontré que les anti-TNF alpha ralentissent la maladie et que l’obésité et le tabagisme ont un effet négatif.
Thérapie par le mouvement et sport
Autrefois souvent la seule thérapie disponible, la SSSA s’engage jusqu’à aujourd’hui pour le développement des groupes de thérapie, par exemple dans le cadre du projet «BeFit». Pour ce dernier, la SSSA travaille en étroite collaboration avec l’Institut de physiothérapie de la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW), qui effectue d’importants travaux de recherche sur les questions liées à la thérapie par le mouvement et au sport en cas de spondylarthrite. Il a notamment été possible de démontrer que les recommandations en matière d’activité physique sont également valables pour les personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante.
Alimentation et mode de vie
Dans la spondylarthrite ankylosante, la contribution personnelle des personnes concernées est un élément important dans la gestion de la maladie. Que ce soit par la thérapie par le mouvement, les activités sportives ou un mode de vie sain. Les résultats de recherche fiables sur ces sujets sont toutefois rares. Il est prouvé qu’un mode de vie sain avec une alimentation anti-inflammatoire, un poids corporel sain et, le cas échéant, l’arrêt du tabac ont une influence positive sur l’évolution de la maladie. Des études supplémentaires sur les différents facteurs liés au mode de vie sont toutefois nécessaires.
Covid-19 et autres questions d’actualité
La pandémie a donné un coup de fouet aux activités de recherche. Mais elle a également montré que les personnes atteintes d’une maladie chronique comme la spondylarthrite ankylosante sont particulièrement vulnérables et que la recherche dans ce domaine est prioritaire. De nombreuses études sur le comportement vaccinal des personnes atteintes ou sur les éventuelles conséquences à long terme ont été publiées. Cela montre que même lors d’événements actuels, il est important d’étudier les effets sur certains groupes, comme les personnes atteintes de spondylarthrite.
Maladies concomitantes
La spondylarthrite entraîne malheureusement souvent des complications et des maladies supplémentaires telles que des inflammations oculaires, des maladies intestinales ou des problèmes psychiques. Pour mieux comprendre l’interaction entre les différentes maladies, il est important de collaborer au-delà des frontières des différentes disciplines. Cela permet d’améliorer aussi bien le diagnostic que le traitement des différentes pathologies.
Questions psychologiques et sociales
De nombreuses personnes atteintes de la maladie sont confrontées à des problèmes psychologiques et sociaux liés à la maladie. Le poids d’une maladie chronique, les douleurs quotidiennes et les angoisses existentielles pèsent sur de nombreuses personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante. Des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre ces problèmes et mieux soutenir les personnes concernées.
Cet article a été publié pour la première fois dans la revue «vertical» No 97.
