Autant le dire tout de suite: un poids corporel sain joue un rôle décisif dans la gestion de la spondylarthrite ankylosante – axSpA. Mais qu’est-ce que cela signifie et comment aborder ce sujet quelque peu délicat? Personne n’aime se poser en accusateur face à des personnes atteintes d’une maladie chronique et leur demander, le doigt levé, de veiller en plus encore à une alimentation saine et de manger un peu moins. C’est pourquoi cet article vise avant tout à fournir des faits et à encourager les personnes concernées à développer une attitude positive vis-à-vis de leur propre poids corporel.
La recherche parle pourtant un langage clair sur ce sujet. Plusieurs études suisses importantes, menées sous la direction du PD Dr Raphael Micheroli, lauréat du Prix de la recherche sur la spondylarthrite, ont montré que les personnes atteintes de spondylarthrite sont particulièrement touchées par l’obésité et que celle-ci a des conséquences particulièrement négatives pour elles. C’est au moins depuis ces études que nous savons que l’obésité est un facteur de risque qui peut aggraver les symptômes de la spondylarthrite ankylosante. Le surpoids peut aggraver les inflammations et représente une charge supplémentaire pour les articulations. De plus, l’obésité peut réduire encore la mobilité et rendre plus difficile l’activité physique, si importante pour le traitement de la spondylarthrite ankylosante. On sait également aujourd’hui que l’obésité est le facteur de risque par excellence pour de nombreuses autres maladies. Les maladies cardiovasculaires ou le diabète de type 2, par exemple, sont indissociables du poids corporel et celui-ci joue un rôle central dans la prévention et le traitement de ces maladies.
