Les jours et les nuits de Veronica ressemblent souvent à des montagnes russes. Ça monte et descend rapidement, ça va et vient en une courte succession. Ces phases de changement rapide ne lui procurent toutefois pas de montée d’adrénaline, et encore moins de joie. Souvent fatiguée dès le matin, parce qu’elle n’a pas dormi toute la nuit, elle prend ses premiers médicaments. Au cours de la journée, elle est régulièrement gagnée par la fatigue et prend d’autres médicaments. Le soir, après neuf heures ou plus de bruit et de stress dans son travail d’éducatrice de la petite enfance, elle est souvent tellement épuisée qu’elle ne peut que se préparer un petit quelque chose à manger et se coucher sur le canapé ou directement dans son lit. Tout en sachant que la nuit suivante, tout recommencera. Chaque jour est certes un peu différent, les douleurs ne sont jamais les mêmes. Et pourtant, elles sont là tous les jours.
Bien sûr, les médicaments aident Veronika. Elle les prend également comme prescrit. Et son rhumatologue réagit heureusement toujours rapidement lorsqu’elle se manifeste. Pourtant, pendant de nombreuses années, jusqu’à ce que le diagnostic soit posé à l’âge de 30 ans, Veronika s’est persuadée que ses douleurs étaient dues à son activité physiquement exigeante d’éducatrice de la petite enfance. Aujourd’hui encore, elle a parfois du mal à faire cette distinction. Car son métier est en effet physiquement éprouvant.
