Le nerf vague est le 10e et le plus long des douze nerfs crâniens et part du tronc cérébral dans la nuque pour se diriger vers l’abdomen. Sur son chemin, il donne des branches au larynx, aux poumons, au cœur, aux reins et à l’appareil digestif. Ses fonctions sont donc multiples: réduction de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, diminution des inflammations et des douleurs, jusqu’à la régulation du tractus gastro-intestinal. Le stress chronique, la fatigue, l’augmentation des inflammations et une respiration limitée affaiblissent le nerf vague.
Si nous considérons les symptômes de la spondylarthrite comme les inflammations chroniques, la fatigue, la capacité respiratoire limitée par une cage thoracique restreinte, les troubles intestinaux et l’implication des organes, nous pouvons imaginer que le nerf vague joue ici un rôle important.
Donc, en réponse à la question: oui, cela fait sens de traiter le nerf vague. Cela peut se faire indirectement par exemple par la respiration abdominale et la méditation (deux à trois minutes suffisent déjà) ou l’activation des muscles du palais par des gargarismes et des fredonnements. Les mouvements de la langue (p. ex. sortir la langue, faire des cercles dans la bouche devant les dents, l’appuyer contre le palais supérieur) calment également presque immédiatement un appareil digestif agité.
Pour finir, un mot sur l’état des études concernant ces exercices en cas de spondylarthrite: il n’y en a pas – il s’agit donc, comme souvent, d’un essai. Essayez!
Martina Kaufmann, MSc, OMT, Cheffe d’Unité physiothérapie MSK, ZURZACH Care
Cet article est tiré de la rubrique «l’avis du spécialiste» de la revue «vertical». Devenez membre vous aussi et recevez d’autres conseils précieux pour faire face à la spondylarthrite ankylosante.