Il a pu être démontré que l’activité de la maladie de patients atteints de maladies rhumatologiques inflammatoires peut être réduite par une activité régulière. À côté du traitement médicamenteux de la spondylarthrite ankylosante, l’activité sportive joue un rôle important dans la thérapie. Les patients dont la thérapie médicamenteuse est bien ajustée profitent également d’une activité physique régulière. En plus de la thérapie de la spondylarthrite en groupes, il existe aussi la possibilité d’effectuer un entraînement dans le cadre d’un «entraînement thérapeutique médical» (ETM). Les grands avantages de cette forme de thérapie sont le programme d’entraînement composé individuellement, le contrôle régulier des exercices et l’adaptation constante à l’état actuel de l’entraînement. De cette façon, les restrictions et les capacités spécifiques peuvent être considérées et les préférences des patients prises en compte. L’ETM peut être prescrit par le médecin de famille ou le rhumatologue traitant. Sur l’ordonnance, le médecin peut fournir des indications concernant par exemple les mesures de précaution à respecter et les points forts de la thérapie. Lors de l’entraînement thérapeutique, un entraînement partiellement indépendant avec vérification régulière et ajustement du contenu par un physiothérapeute ou un thérapeute du sport a lieu. Lors d’un contact approprié, par exemple avec une clinique de médecine du sport, des visites médicales peuvent si nécessaire également être proposées dans le cadre de l’entraînement. Des études ont pu montrer qu’un entraînement supervisé est plus bénéfique pour les patients qu’un programme d’exercices à domicile. L’objectif de l’ETM est de rendre le patient apte à effectuer un entraînement de fitness autonome, qu’il devrait continuer à faire lui-même aussi après la fin de l’entraînement thérapeutique. Le programme d’entraînement comprend un entraînement de la posture et des étirements pour le maintien respectivement l’amélioration de la mobilité ainsi que l’augmentation de la capacité de force et d’endurance du patient.
Importantes substances messagères
La crainte que l’exercice et l’entraînement de la force augmentent l’activité de la maladie dans le cas de maladies rhumatologiques inflammatoires ou intensifient l’activité inflammatoire est infondée. Au cours des deux dernières décennies, il a pu être démontré à plusieurs reprises que l’entraînement d’endurance et de force est sûr pour les patients touchés par ces maladies. Au contraire, un entraînement régulier peut même réduire l’activité inflammatoire systémique et ainsi agir comme un «médicament». C’est là qu’entrent en jeu les «myokines». Les myokines sont des substances messagères aux fonctions les plus diverses. Le muscle entraîné libère pendant l’activité des centaines de ces myokines. De cette façon, le muscle peut «communiquer» avec d’autres organes tels que le foie, les tissus graisseux, le pancréas, les os ou aussi le cerveau. L’interleukine 6 (IL-6) semble jouer un rôle clé à cet égard. Selon la durée, l’intensité et le type d’entraînement, la concentration d’IL-6 dans le sang augmente jusqu’à cent fois lors de l’activité sportive, puis diminue continuellement. L’IL-6 inhibe la production du facteur de nécrose tumorale (TNF) et stimule la production de cytokines anti-inflammatoires (messagers cellulaires) telles que l’IL-1ra (antagoniste du récepteur de l’IL-1) et l’IL-10.