Revue «vertical»

C’est en août 2004 qu’a débuté en Suisse une étude à long terme sur la spondylarthrite ankylosante. Cette étude qui s’étendra sur cinq ans au minimum veut tenter de donner pour la première fois une image aussi complète que possible de l’évolution à long terme de cette maladie en Suisse. Il y sera aussi étudié la manière dont la maladie influence la vie quotidienne des patients.

La spondylarthrite ankylosante (ou maladie de Bechterew)est une maladie rhumatismale inflammatoire chronique dont l’origine est encore inconnue. Une fois déclenché, le processus inflammatoire est d’une durée indéterminée, ce qui explique le qualificatif «chronique» attribué à la maladie. L’inflammation touche l’appareil locomoteur, parfois aussi les yeux et des organes internes. Nous nous concentrerons ci-dessous sur la pathogénie, parfois mystérieuse, de l’appareil locomoteur.

La personne atteinte de la spondylarthrite ankylosante a besoin de bouger: une vérité qui vaut aussi pour la thérapie dans l’eau. Comparée à la thérapie à sec, la thérapie dans l’eau offre différents avantages que l’on peut aussi utiliser de manière spécifique. Pour de nombreux spondylarthritiques, les exercices dans l’eau à 32°C et au-delà représentent un traitement efficace.

Depuis que les anti TNF-alpha ont été autorisés pour la spondylarthrite ankylosante, les médecins disposent d’un médicament de fond efficace pour traiter la maladie. La nouvelle de ce nouveau médicament au nom compliqué, «inhibiteur du facteur de nécrose tumoral alpha», est entre-temps parvenue jusqu’aux patients. Les anti TNFalpha suscitent l’espoir de soulager des cas graves et d’améliorer le pronostic mais ils font aussi craindre de graves effets secondaires.

Le Taiji Quan et le Qi Gong sont des disciplines d’origine asiatique qui ont de plus en plus fait leur apparition ces dernières années en Europe et en Amérique. Des cours sont maintenant proposés un peu partout, du moins dans les grandes villes. On souligne souvent les avantages que ces deux disciplines représentent sur le plan de la santé et de la prévention des maladies. Le Taiji Quan et le Qi Gong s’entendent être des exercices où s’harmonisent les aspects physiques, mentaux et spirituels. Il est important de s’entraîner tous les jours.

Il peut arriver que des personnes soient à la fois atteintes de la maladie de Crohn et de la spondylarthrite ankylosante. Qu’est-ce que cela signifie pour les personnes touchées? Dans cet article, le Dr med. Pius Heer de Olten décrit cette inflammation chronique de l’intestin et discute des facteurs qui peuvent entraîner une prédisposition à la maladie. Esther Tschopp, personne de contact de Beinwil am See, nous dit comment elle gère ce double poids.

La notion «sport d’endurance» fait penser à des performances de haut niveau. On pourrait donc facilement penser que le sport d’endurance n’est pas compatible avec la spondylarthrite ankylosante. Nous nous sommes penchés sur la question. Dans l’article suivant, le médecin de sport, Dr med. Walter O. Frey, montre qu’on peut appliquer aux patients Bechterew les connaissances scientifiques obtenues sur des sportifs de haut niveau.

Parmi les maladies rhumatismales, la spondylarthrite ankylosante est sous nos latitudes la deuxième maladie systémique de type inflammatoire et chronique à côté de l’arthrite rhumatoïde (polyarthrite chronique). Dans la littérature, les chiffres sur la fréquence de la maladie varient entre 0,1 et 1,4 % de la population totale.

La spondylarthrite ankylosante est généralement associée à un raidissement de la colonne vertébrale. Mais le fait que cette maladie inflammatoire peut aussi toucher le coeur est beaucoup moins connu. Des affections valvulaires cardiaques et des arythmies peuvent effectivement se produire. La fréquence d’apparition de ces problèmes chez des patients Bechterew fait l’objet de controverses dans la littérature scientifique. L’étude la plus récente – celle-ci vient d’être réalisée à Zurich – donne raison à ceux qui ont toujours supposé que les affections cardiaques sont plutôt rares.

Depuis des milliers d’années, on connaît la force de guérison de la pensée. Aujourd’hui, on s’en sert pour améliorer son bien-être, conserver sa santé et s’entraîner. Le patient spondylarthritique qui doit vivre avec des raidissements peut, lui aussi, employer cette force. Il mobilisera ainsi ses réserves en motricité et améliorera la qualité de ses mouvements.