Conseil médical

La Société suisse de la spondylarthrite ankylosante travaille en étroite collaboration avec les médecins spécialistes possédant une grande connaissance de la spondylarthrite ankylosante.

Medizinische-Beratung

Foire aux questions et réponses en un coup d’œil

A quoi doit-on être attentif en cas de grossesse?
Une femme atteinte de spondylarthrite ankylosante peut très bien avoir un enfant. Le mieux est qu’elle en discute avec son médecin. Il est possible d’obtenir des renseignements sur toutes les questions en rapport avec la grossesse et la spondylarthrite ankylosante en consultant le site du «Centre de conseil maternel et de planning familial pour les personnes atteintes d’une maladie rhumatismale»: http://www.rheumatologie.insel.ch/de/unser-angebot/schwangerschaft-und-rheumaerkrankungen
Combien de temps dure une poussée inflammatoire?
Les poussées les plus fréquentes sont courtes, entre une et deux semaines. Des poussées de plusieurs mois peuvent cependant aussi se produire.
Connaît-on les causes de la maladie?
Les causes de la spondylarthrite ankylosante sont inconnues.
Existe-t-il des maladies apparentées?
Une série de maladies présente des symptômes analogues à la spondylarthrite ankylosante. Elles sont regroupées sous le terme de spondylarthropathies. En font partie: l’arthrite psoriasique, le syndrome de Behçet, l’uvéite antérieure aiguë, l’arthrite réactive, l’arthrite juvénile chronique, la maladie de Wipple, la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse et le syndrome de Reiter.
La maladie est-elle héréditaire?
Comme l’affection touche souvent plusieurs membres d’une même famille, on peut penser que des facteurs héréditaires interviennent dans la maladie.

Le facteur HLA-B 27 est présent chez quelque 95% des personnes atteintes alors que seulement 7% de la population saine en sont porteurs. On n’a pas encore pu déterminer le rôle exact de ce facteur génétique.

Les enfants de parents spondylarthritiques courent un risque légèrement plus élevé de contracter un jour la même maladie.

Quelle est la prévalence (fréquence) de la maladie sous nos latitudes?
On estime que 0,5 à 1% de la population souffre de spondylarthrite ankylosante.
Quelles sont les maladies concomittantes (associées)?
L’inflammation oculaire (uvéite) constitue l’une des maladies qui sont le plus souvent associées à la spondylarthrite ankylosante. Un tiers des personnes touchées environ souffre au moins une fois d’une inflammation oculaire.

En dehors des yeux, des organes internes comme le cœur, les poumons, les reins ou le foie peuvent aussi être atteints par l’inflammation mais ceci est rare.

Quelles sont les manifestations de la maladie?
La plupart des patients souffrent de douleurs fréquentes. L’enraidissement et l’ossification de la colonne vertébrale et de certaines articulations peuvent réduire la mobilité.

La majorité des spondylarthritiques peuvent continuer à mener une vie normale. Dans certains cas d’évolution grave, le patient peut toutefois devenir invalide.

Quels sont les effets secondaires des médicaments?
Les anti-inflammatoires peuvent être combinés la plupart du temps sans problème avec d’autres médicaments. La prudence est de rigueur lors d’utilisation de médicaments pour diluer le sang ou de médicaments contre le diabète. Il est toujours conseillé au patient de dire à son médecin s’il doit prendre d’autres médicaments.

La plupart des effets secondaires des anti-inflammatoires classiques se situent au niveau du tractus gastro-intestinal: régurgitation acide, douleurs à l’estomac, nausées, diarrhées, constipation. Des maux de têtes, réactions cutanées et vertiges peuvent également apparaître. On a aussi déjà observé des modifications de la formule sanguine et des lésions au foie.

Les inhibiteurs COX-2 sont des médicaments dérivés des AINS classiques. Ils provoquent moins d’ effets secondaires dans la région gastrointestinale. En septembre 2004, un de ces médicaments (rofecoxib, Vioxx) a pourtant été retiré du marché mondial à la suite de l’ augmentation du risque des maladies cario-vasculaire. Après des contrôles effectués sur d’ autres médicaments, la Suisse a aussi retiré le valdecoxib (Bextra).

Des infections, lesquelles nécessiteront dans bien des cas un traitement en milieu hospitalier, constituent le risque principal associé à l’usage des anti-TNF-alpha. Elles surviennent auprès de jusqu’à 10% des sujets traités. Lors d’un diabète concomittant le risque d’infection s’avère particulièrement élevé. Lorsque vient à survenir une infection, le traitement doit être immédiatement interrompu, et des contrôles médicaux étroits s’imposent.

L’ on redoute en particulier l’apparition d’une tuberculose, laquelle s’est déclarée, aux débuts des thérapies par anti-TNF-alpha, auprès de 25 à 50 sujets sur 100’000 traités.

Quels sont les médicaments efficaces?
Différents médicaments entrent en ligne de compte:

anti-inflammatoires non stéroïdiens, traitement de fond, antalgiques (antidouleurs), psychotropes, myorelaxants (médicaments pour détendre la musculature).

Les anti-inflammatoires sont généralement utilisés. Ces médicaments combattent l’inflammation et atténuent les douleurs. Il existe divers produits. La personne touchée doit trouver avec son médecin traitant un médicament qui est suffisamment efficace et bien toléré.

Les inhibiteurs COX-2 sont des médicaments dérivés des AINS classiques. Ils provoquent moins d’ effets secondaires dans la région gastrointestinale. Certaines préparations ont été retirées de la vente.

Une plus récente catégorie de médicaments, connus sous l’appellation d’ «anti-TNF-alpha», apportent des effets prometteurs dans les cas sévères, chez lesquels tous les autres médicaments ont échoué. Les effets et risques à long terme s’avèrent toutefois encore inconnus.

Quels sont les symptômes précoces typiques?
Les symptômes suivants apparaissent au stade initial de la spondylarthrite ankylosante:

– douleurs fugaces et d’intensité variable au sternum, à la nuque, aux
vertèbres, aux fesses, au genou ou au talon
– douleurs au niveau de la cage thoracique lors des mouvements
respiratoires, d’éternuements ou de toux.
– douleurs nocturnes au sacrum qui réveillent le patient
– douleurs rachidiennes atténuées par le mouvement
– raideur matinale de la colonne vertébrale
– inflammations et douleurs au genou ou à l’articulation du pied
– douleurs ressemblant à la sciatique
– inflammations oculaires
– état général altéré: fatigue, manque d’entrain au travail, perte de poids,
état dépressif

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Le conseil médical est disponible de 18 h 00 à 20 h 00 sous le numéro 044 272 78 66.

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