Les épaules dépendent à 80% d’une musculature qui travaille bien, contrairement par exemple aux articulations des hanches, car la tête de l’épaule n’est pas recouverte par la cavité scapulaire. De plus, l’omoplate flotte pour ainsi dire librement sur la cage thoracique avec la cavité scapulaire. Un mouvement correct de l’omoplate est donc la base d’un bon fonctionnement de la mécanique de l’épaule.
Lors de mouvements terminaux, comme au tennis par exemple lors du service, l’extension et l’inclinaison latérale des vertèbres lombaires et thoraciques, limitées en cas de spondylarthrite ankylosante, sont encore requises. Les inflammations affectent par ailleurs douloureusement les tendons, ce qui peut entraîner une modification de la mécanique de l’épaule et de petites blessures. Que faire alors?
Prévoyez toujours un ou deux jours de récupération entre les séances de tennis. Les tendons n’aiment pas les changements, c’est-à-dire des pauses prolongées alternant avec des efforts importants. Évitez les pauses dans l’entraînement afin que l’épaule soit continuellement sollicitée. Pour limiter les inflammations, prenez l’habitude, en compensation, de faire des mouvements répétitifs comme nager ou ramer régulièrement. Des séances quotidiennes avec une poulie ou un vélo à bras sont également très appropriées, car elles permettent d’éliminer les substances inflammatoires via la circulation sanguine.
Pour les tendons, en particulier ceux de l’épaule, il faut maintenir la même charge, et rien ne s’opposera à votre partie de tennis avec vos collègues.
Martina Kaufmann, physiothérapeute, MSc, OMT
Cet article est tiré de la rubrique «l’avis du spécialiste» de la revue «vertical». Devenez membre vous aussi et recevez d’autres conseils précieux pour faire face à la spondylarthrite ankylosante.