De nouvelles études sur le microbiome intestinal, respectivement la flore intestinale, et sur l’importance de l’intestin pour différents aspects de la santé et des maladies paraissent tous les quelques jours. Le microbiome intestinal est constitué de milliards de bactéries et autres micro-organismes qui peuplent notre gros intestin. Ils sont non seulement indispensables à la digestion, mais ont également une importance particulière dans le contexte des maladies rhumatismales inflammatoires comme la spondylarthrite ankylosante. Des études ont pu montrer que le nombre et la diversité des bactéries utiles peuvent être réduits en cas de spondylarthrite. Et il existe des théories selon lesquelles le microbiome intestinal pourrait jouer un rôle dans le déclenchement de la spondylarthrite et sur la manière dont un microbiome intestinal intact pourrait influencer positivement la spondylarthrite.
Plus qu’une nécessité physique
D’une manière ou d’une autre, une alimentation anti-inflammatoire joue un rôle important dans la spondylarthrite. Et c’est de cela et d’autres sujets passionnants et très actuels qu’il a été question lors d’une manifestation de la SSSA à Genève. 14 personnes concernées ont participé à cette conférence intéressante. La nutritionniste Katia Aliberti du cabinet Nutri’Synergie a introduit les participantes et participants à ce sujet parfois complexe et a cherché à leur faire prendre conscience que l’alimentation est plus qu’une nécessité physique. Elle a invité les personnes concernées à découvrir les interactions et les avantages que l’alimentation peut avoir sur la santé et le bien-être, en particulier pour les personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante. L’exposé s’est avant tout concentré sur le système immunitaire humain et sur son lien avec les processus inflammatoires. Un deuxième bloc a été consacré au thème de l’alimentation et de l’inflammation.
Nourriture pour le corps et l’esprit
Katia Aliberti attache dans son cabinet de l’importance non seulement à la vision globale de la santé physique et mentale, mais aussi à la prise en compte de chaque personne avec sa propre situation et ses propres besoins. La diététicienne combine cette attitude avec ses connaissances spécialisées en micronutriments et en chronobiologie de l’alimentation, c’est-à-dire en ce qui concerne l’horloge interne de notre alimentation. Son objectif était que les personnes concernées comprennent après la conférence la manière dont le système immunitaire est à la base de notre santé générale et comment il peut aider les personnes concernées à surmonter la spondylarthrite.
«Un échange important»
Le thème de l’alimentation en cas de spondylarthrite concerne tout le monde au quotidien, comme en témoigne aussi le nombre de questions posées par les personnes concernées au bureau de la SSSA. Le besoin des participantes et participants d’échanger sur le sujet et leurs propres expériences après la conférence était donc grand.
La manifestation a été organisée par Stéphane Bielser, membre du Comité de la SSSA de Genève. Il a surtout retiré de la conférence des informations importantes sur l’influence du gluten et des produits laitiers sur le microbiome et les inflammations de la spondylarthrite. À part les informations spécialisées, il a trouvé l’échange entre les membres après la conférence particulièrement précieux: «Tout le monde a des expériences en relation avec le thème de la spondylarthrite et de l’alimentation, alors on peut en profiter mutuellement.»
La nutritionniste Katia Aliberti a expliqué aux personnes atteintes de spondylarthrite le lien entre l’alimentation, la santé intestinale et la spondylarthrite lors d’un événement de la SSSA à Genève.
Plus sur l’alimentation anti-inflammatoire
Cet article a été publié pour la première fois dans la revue «vertical» No 98.